L’ENVIRONNEMENT

La protection de notre environnement à la Réunion

La problématique de l’amiante :

L’amiante est un silicate fibreux qui a été très utilisé du fait de ses nombreuses propriétés : C’est un matériel isolant et résistant, notamment au feu, aux agressions chimiques, qui coûte peu chère, et de ce fait, qui a été largement utilisé dans le monde industriel et notamment du bâtiment, jusqu’à son interdiction en 1997 du fait de ses effets néfastes sur la santé.

Quels sont les dangers pour la santé ?
L’amiante entre dans l’organisme principalement par les voies respiratoires. Les fibres respirables d’amiante sont invisibles à l’œil nu, « en moyenne, une fibre d’amiante est de 400 à 2000 fois plus petite qu’un cheveu humain »1
. Les fibres respirables (diamètre inférieur à 3 micromètres et rapport longueur-diamètre supérieur à 3:1) réussissent à traverser toutes les barrières de défense du système respiratoire pour aller se loger dans les alvéoles des poumons. « Lorsqu’une personne respire des fibres d’amiante, plus le nombre de fibres inhalées est grand, plus la période d’exposition est longue, plus le risque pour la santé est important. » Les principales maladies découlant d’une exposition aux poussières d’amiante sont l’amiantose, le cancer du poumon et le mésothéliome.

L’amiante à la Réunion, état des lieux :

A la Réunion, elle touche 163291 logements et équipement, construit entre 1970 et 1997.

On considère que 47 % du bâtit réunionnais est potentiellement amianté. Sur 70000 logements sociaux, l’ARMOS (Association des Maitres d’Ouvrages Sociaux) comptabilisent 21794 logements concernées. 13000 dans le parc SHLMR à lui tout seul.

Plus grave, on considère que 60 % des écoles élémentaires, 70 % des collèges, et 45 % des lycées sont touchés, soit 370 bâtiments scolaires. A cela, il faut ajouter 54 bâtiments sanitaires.

Pour désamianter l’ensemble du parc immobilier au niveau régionale, la facture s’élèverait à 300 millions d’euros,

Une filière de désamiantage peu performante :

Deux problématiques principales s’opposent aux désamiantages : Le déficit de formation et le surcoût considérable de l’évacuation des déchets.

Les déficites de compétences :

Aujourd’hui, il reste 3 entreprises de désamiantage dans l’île, ce qui est très peu au vue du travail à fournir, surtout que souvent, nous constatons que le travail repose sur un salarié par entreprise. Il faut dire que le coût de formation d’un salarié va de 6000 € à 8000 €, cela en raison de l’absence de filière de formation à la Réunion. Il faut savoir que le recyclage de la formation devrait se faire tout les 6 mois … en métropole, donc.

Les opérations de désamiantage intervient surtout lors des  travaux de réhabilitation des bâtiments. A ce moment là, les opérateurs sociaux doivent se conformer au DTA (Dossier Technique Amiante) fournit par les auditeurs. mais il est à noter que les diagnostiques, réalisé par les entreprises locales ou par des auditeurs extérieurs, sont qualifié de peu fiable par le rapport de la Direction Général des Outremers(1), les opérateurs la voyant plus comme une formalité réglementaire plutôt que sanitaire.

Nous nous rendons compte qu’aujourd’hui, le Dossier technique Amiante des établissements médicaux et sociaux, ne sont pas à jour !

Les déficites de solutions non onéreuses :

Une autre problématique de taille est l’absence de laboratoire sur l’île pour analyser les matériaux prélevés et mesurer l’empoussièrement (nombre de fibre par litre d’air)

Les traitements des déchets amianté : Il n’existe pas de filière structurée et efficace de désamiantage :

L’amiante est un déchets répondant à la législation de déchets dangereux.

2 types de déchets avec deux voies différentes d’élimination du danger :

L’amiante lié : doit être enfouis : centre d’enfouissement à Sainte Suzanne

L’amiante libre : doit être vitrifié ou exporté;

pour l’exportation, en raison de son classement de déchets dangereux, Il est obligatoire de trouver un armateur qui accepte de transporter ce type de déchets, qui ne lui permettra pas de s’arrêter à tous les ports. certains n’acceptant pas l’escale de ce type de marchandise.

Toutes ces contraintes rendent les coûts de neutralisations et ou d’exportations de ces matières dangereuses , exorbitants : on estime à 1000 € le coût d’évacuation de l’amiante lié et jusque 5000 € le coût d’évacuation de l’amiante libre. En sachant que cela représentent souvent 40 % du prix total du désamiantage. On estime le coût de neutralisation de l’amiante à 10 fois plus chère qu’en métropole.

En 2015, les centres de traitements ont déclarés 136 tonnes d’amiantes lié et 75 tonnes de déchets d’amiantes libre ce qui nous amène à en déduire que plus de 50 tonnes ont attéris dans la nature au vue des déclarations des entreprises de désamiantages.

Du côté santé :

L’étroitesse du territoire fait qu’il n’existe aucune étude épidémiologique ne viennent illustrer la réalité des infections du à l’amiante, cancer bronchique, des poumons et de la plève.

de l’autre côté, le rapport relève que plu du tiers des travailleurs de rénovation ne disposent pas de protections adéquates.

Proposition : Mise en place d’une filière structurée du suivi et de l’élimination du risque amiante :

Cette filière devra s’assurer du contrôle de la qualité du diagnostique et des mises à niveaux régulière des évaluateurs. L’audites des organismes de certifications, notamment des entreprises extérieurs devra aussi y être.. Installation d’un laboratoire dans l’île pour tout le périmètre Océan Indien. Rappatrier le recyclage de la formation à la Réunion. Sensibilisation de la population aux risques de l’amiantes. Etude épidémiologique pour évaluer les dégâts sur la santé des réunionnais.