Développement de l’économie de proximité
A / Créer les conditions d’une économie de proximité
Les pouvoirs publics se doivent de créer les conditions pour l’implantation d’une économie de proximité. Reposant sur de fortes interactions et d’excellentes capacités de coordination. Cela n’est possible que si les acteurs trouvent autour d’eux des services publics efficaces, un réseau de communication optimal, un commerce de proximité vigoureux, des professions libéraux en nombre assurant des services diversifiés, des agriculteurs susceptibles d’œuvrer à la qualité de vie par l’entretien du paysage et une alimentation saine.
La mise en place d’un tel réseau bien agencé demande des compétences. L’effort est d’une part de s’assurer de la bonne vivacité de ces filières de formation. Filières aménagement du territoire, coordination, sociologie, économie mixte… d’autre part, il s’agit de créer les conditions fiscales bien dimensionnées afin d’équilibrer les corps de métiers complémentaires en terme de dimensionnement de l’offre et de la demande. C’est une gestion au petit oignon. Réguler demande plus d’effort que laisser faire.
B / Un équilibre mixte de l’urbanisme :
Par ailleurs, l’une des sources de désagrégation du lien social est à chercher dans les conséquences d’un urbanisme au sein duquel sont séparées d’un côté des zones commerciales, d’un autre des zones artisanales, d’un autre encore des zones d’habitats.
Une solution est la négociation avec les bailleurs pour faire baisser le prix des loyers lors du renouvellement de certains baux sur le territoire, voir le refus d’extension de grande surface pour assurer la diversité de l’offre commerciale, comme vient de le pratiquer le maire de Paris dans plusieurs arrondissements de la capitale.
C / Transmission des entreprises :
Il convient de mettre en place des fonds de soutien à la reprise d’entreprise :
La première chose est de fixer les dispositifs sur une durée suffisamment longue pour donner de la visibilité aux entreprises et à leurs reprenants.
La deuxième est de créer une base de donnée dans le même organisme, regroupant un observatoire des chefs d’Entreprises proche de la retraite, et des porteurs de projet afin de les mettre en relation.
La troisième est de favoriser les départs à la retraite par une fiscalité diminuée, couplée à une reprise à fiscalité diminuée également pour le repreneur dans les 3 premières années, ou une aide sous forme de prêt bonifié.
Conclusion :
Si les politiques sociales en France favorisaient l’économie de proximité, en retour cette dernière produirait plus de PIB, tout en renforçant la santé sociale du pays. En fait, L’économie de proximité interviendrait comme un opérateur de qualité de vie, avec un double objectif : développement de la personne et développement territorial.
Cependant, il ne faut pas sous estimer l’ampleur de la tâche, et se donner les moyens de nos ambitions : Mise en place de plan de formation, dans les métiers de coordination, de sociologie et d’économie mixte par exemple. Révision des fiscalités. Passer du Libre Échange Total au Libre Échange Régulé.
Gérer de l’humain et mettre en harmonie leurs activités de production et de consommation dans un territoire (à l’échelle d’une Ville, Département, Région ou État), est un tout autre défi que de tout laisser faire seul et regarder qui s’en sort et qui meurt.