LES MULTINATIONALES

  Et Les Multinationales et financiers françaises

 

A / Des puissances mondiales reconnues :

Ces symboles du capitalisme français trustent le premier rang mondial dans plusieurs secteurs d’activité (luxe, assurance, énergie, cosmétique, pneumatique, verre, services collectifs…), Ils s’arrogent aussi 30 places dans le top 500 des entreprises mondiales. 8 % des 500 plus grandes entreprises internationales sont françaises, alors que notre pays représente à peine 5 % du PIB mondial, selon les chiffres 2011 recensés par la Banque de France; Cependant les actionnaires non français détenaient 42,3 % des entreprises du CAC en 2009, contre 40,2 % un an plus tôt. Soit l’équivalent d’un peu plus de 400 milliards d’euros.

B / Des producteurs d’argents :

L’objectifs de multinationales et des finances international est de faire de l’argent. Ils visent les rendements les plus élevés possible et pour cela usent de stratégies dans le cadre légale national et international. Ces entreprises ont une capacité de financement qui leurs donne une force de pénétration des marchés, une grosse capacité d’investissement et d’innovation. Les rendements, bien que variable, amène des volumes financiers conséquents qui se chiffres parfois en milliards et servent à l’économie mondiale.

C / Aux services des intérêts privés, mais pas seulement :

Ce sont des intérêts privés qui investissent, qui créent de la richesse pour les redistribuer à des intérêts privées. En passant, l’Etat prélève une part de revenu, sous formes de cotisation et contribution sociale et d’impôt sur les sociétés (théoriquement 33 %). Le rapport 2011 du Conseil des prélèvements obligatoires révèle cependant que le taux d’imposition sur les bénéfices des entreprises du CAC 40 était de 8 % seulement alors qu’il est de 30 % pour les entreprises de moins de 10 salariés et de 20 % pour les entreprises de moins de 500 salariés (TPE et PME).

Nous savons que les multinationales, ont pour avantage de créer des filières aux 4 coins de la planète et de le faire en fonction des fiscalités mondiales, en plus des recherches de coût de production les plus faible possible. Nous savons également qu’ils sont juridiquement et fiscalement armés pour affronté les difficultés des multiplicités de règles et trouver les meilleurs montages, afin d’en distribuer le moins et d’en garder le plus possible, de leurs bénéfices. Celui qui ne le fait pas se retrouve en perte de compétitivité. Attire donc moins de capitaux, et amorce une phase dépressive. Les remplaçants attendent à la porte.

Rappelons que Les multinationales françaises et sa sœur, la finance, contribuent à hauteur de 40 % de la richesse nationale, le PIB, mais il faut bien comprendre que cette richesse là est privatisée. Normale, rappelons nous que ce sont des capitaux privés. Et que les privés, s’ils investissent, c’est pour faire des bénéfices. Pas pour créer de l’emploie ou payer des tiers personnes !!! C’est une force, mais en même temps, cela a fini par détruire le tissu des PME en France, parce qu’on a fait l’erreur d’externaliser hors de nos frontières la mise en production première de nos innovations.

D / Comment l’Etat peut en tirer parti ?

Les questions sont : Quels sont les conditions à créer, au niveau national, pour garantir la pérennisation de leurs activité sur le territoire, tout en garantissant aux autres corps de l’Etat, un sentiment d’égalité ? Que pouvons nous leurs offrir, comme conditions, pour qu’elles soient pleinement satisfaites ? Et l’Etat aussi ? Et nous aussi ?

Il est très difficile, dans un contexte mondiale de la sorte, pour un Etat, d’influer sur ces corps de métiers. D’abord pour quoi faire ? Ponctionner plus ? Si ces entreprises s’en vont, même si l’économie de proximité peut compenser la création de richesse à l’intérieur du pays, le risque de défiance des bourses, des marchés et des investisseurs est grand. C’est un risque à prendre en compte.

1 / garantir leurs marchés intérieurs et extérieurs.

Dans le contexte actuel de Libre Echange Totale, pour eux, c’est disparaître, ou résister à l’appétit des nouveaux venus des marchés émergents. Ils ont besoin de munitions, vu la rapidité avec laquelle Pékin avance ses pions. Depuis 2010, les champions du BTP mondial sont désormais chinois, devant les français Vinci et Bouygues. Le contexte se doit d’être modifié pour leurs assurer, à eux aussi, ne serait-ce une garantie de marché intérieur, puis ou en même temps une garantie de marchés extérieurs, à l’intérieur d’accords bilatéraux négociés.

2 / Privilèges fiscales contre code de conduite éthique :

Il faut aussi arriver à une situation où un traitement fiscal privilégié aurait pour contrepartie des engagements d’investissement et d’emploi sur le territoire. Voir des codes de conduites (exemptent les parachutes dorés), digne des aides publiques qu’ils perçoivent.

3 / Incubateur d’innovation, et force de pénétration de marchés extérieurs :

Dans la bataille économique, il faut garder sur notre territoire la mise en première production des innovations. A ce niveau, les multinationales ont tout leurs rôles à jouer, en temps qu’incubateurs des talents de notre pays, en provenance des TPE, PME et indépendants, par leurs capacités à investir dans l’innovation, à protéger leurs droits, à pénétrer et investir les marchés extérieurs. Bien sûr, tout cela dans une éthique, non pas espérée, mais plutôt imposé par l’Etat, en échange de solides contreparties.

4 / Promoteurs de la Micro-économie :

Il est aussi imaginable qu’elles participent à la Micro-économie, par le biais de succursales de petites tailles à implanter dans les villes, et villages. Exitent les économies d’échelles, sacrifices de quelques deniers, contre une réputation, un art de vivre. Ce qu’elles ont détruit (le tissu social, d’où la désertification), elles ont la capacité de les reconstruire en peu de temps. Ce n’est qu’une question de direction à prendre. L’action ne se fera pas sans difficulté, mais la France, ses entreprises, ses hommes, ont la capacité de le faire; A tout niveau.

En même temps, on voit que la plupart des patrons du CAC 40 sont très attachés au territoire national. C’est vrai que cela leur offre une protection contre les OPA. Dans le monde qui vient,nous devons a tout prix éviter qu’une grosse partie de l’activité partent à l’étranger. On ne peut plus se le permettre, sinon ce sera la désertification. Ces grandes multinationales doivent conserver le lien entre l’entreprise et le territoire, maintenir le siège social en France et un actionnariat et un management français… Ne soyons pas naïfs : les Chinois protègent leurs industries.

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/20110121trib000594427/les-grandes-societes-du-cac-40-sont-elles-bonnes-ou-mauvaises-pour-la-france