PROTECTION SOCIALE

La protection Sociale, Santé et Vieillesse

A / Préalable :

La protection sociale d’un pays, volet santé, est l’ensemble des mesures permettant à tous les citoyens, d’accéder en cas de besoin (maladies, accidents, handicaps, maternité, décès, accidents du travail, maladies professionnelles, vieillesse) aux soins (actes diagnostiqués par les consultations et analyses, soins médicaux et actes médicales par les soignants et hôpitaux) aux médicaments par le biais des pharmacies, au minimum nécessaire à la vie.

En France, La protection est assurée par la Caisse Général de la Sécurité Sociale, qui gère différents régimes de protection en fonction du statut des individus (statut général, ou spécial, ou statut de non salarié non agricole, ou agricole) complété par d’autres Régimes complémentaires obligatoires (retraite privée …) ou non obligatoires (mutuelles …) gérés par d’autres Structures.

En 2014, la protection sociale comptabilise 418 Milliards de recettes pour 440 Milliards de dépenses.

Dépenses par branche :

Vieillesse : 13,7 millions de retraités pour 108,5 milliards d’Euros versés.

Famille : 12 millions d’allocataires pour 46,4 milliards de prestations.

Régime Général : 60 Millions de bénéficiaires pour 158,3 milliards de prestations.

Régime accidents du travail et maladies professionnelles : 18,3 % millions de salariés (70 % du total) pour 8,7 milliards de prestations.

Et autres …

Ses recettes sont assurées par :

Les cotisations sociales 59,1 % (comprenant part salariales et patronales), les contributions sociales, 20,5 %, les impôts et taxes pour 12,3 % et les transferts pour 6,1 %. Reste 2 % d’autres.

B / Son efficacité :

La Sécurité sociale est tellement intégrée aux habitudes et à la vie quotidienne des Français que son action devient transparente, pour le remboursement des frais de santé (de la simple visite chez le généraliste aux frais d’accouchement et d’hospitalisation, par exemple), pour le financement des crèches, pour favoriser l’insertion sociale, pour le versement d’un revenu de remplacement en cas d’arrêt de travail pour maladie ou pour accidents de travail ou maladie professionnelle, pour le paiement des retraites … Il faut avouer que La Sécurité sociale est présente à toutes les étapes clés de la vie, donc forcément présente pour chacun de nous à un moment ou un autre.

La question est : l’est – t’elle de manière efficace et équitable pour tous, afin de de garantir l’accès aux soins à tous, et inversement le renoncement aux soins à personne ?

L’Etat, par le biais de la Sécurité Sociale, prend en charge les actes citées en préalable à hauteur minimum de 80 %, et parfois à 100 %. Le reste à charge, est à payer par l’assuré (par le biais d’une mutuelle par exemple) et est plafonné à 18 € maximum par acte. Pour palier les manques de financement de certains assurés modestes, la CMU et CMU-C ont été crées.

Globalement le système fonctionne bien ; Malgré le déficit persistant d’année en année ; Cependant le rapport de la cour des comptes de septembre 2011 sur la Sécurité Sociale relève des points à améliorer. Il en est de même de l’avis des citoyens.

C / Les pistes d’amélioration à engager :

Oui, nous pourrions croire que tout va bien, mais non. Dans un premier temps, la cour des compte relève des incohérences dans les exonérations des 20 % des restes à charges pour certains usagers qui ne sont pas lisibles, voir justifiées.

D’autre part, les usagers, citoyens consommateurs ou professionnels, se plaignent de difficultés des formalités, en raison du nombre de caisses de prélèvements différents, de caisses de paiements différents, de formalités administratives complexes, nombreuses, qui entraînent des surcoûts (en temps, en énergie, en coûts …)pour accéder aux différents services,et prestations dès que l’on sort des formalités carte vitale. Ce point sera traité dans le chapitre « Amélioration de la Qualité des Services Publiques ».

Par exemple, un certains nombre de bénéficiaires de la CMU, finissent par ne plus se manifester pour ces raisons, et pourtant ce sont les plus modestes.

La prise en charge des actes en faveur de l’optique et des soins dentaires est un autre point à améliorer : On constate une énorme carence dans ces domaines pour des soins qui s’avèrent essentiels. Les yeux et les dents ! Cela représente une dépense trop onéreuse pour bon nombre de familles, indépendamment de leurs revenus.

L’accès aux soins est inégalitaire également en termes de répartition géographique. Travailler pour une répartition homogène des professionnels et des structure de santé sur le territoire est aussi un point à améliorer.

Côté compression des dépenses, le fractionnement des conditionnements pharmaceutiques en fonction des besoins, en plus de la généralisation des génériques, est une possibilité réelle et évidente d’économie de dépenses de santé, au vue des chiffres de médicaments à recycler dans les pharmacies des familles. Cyclamed annonce 14 700 tonnes annuelles pour 2014. Et nous savons que le pourcentage de recyclage est faible. Le volume vendu en France s’élève à plus de 100000 tonnes auxquels il faut ajouter 70000 tonnes de conditionnement. Et 50 % sont jugés inutiles ! Nous imaginons les économies à faire.

Conclusion :

Voici un état des lieux et des propositions pour maintenir, voir améliorer la protection des français en matière de la santé. Nous avons un structurel que tous les pays nous envient (1er classement OMS).

Mais ne nous endormons pas sur nos lauriers, car les usagers trouvent les formalités réellement contraignantes et coûteuses. Le gaspillage de médicaments est immoral au vue de la situation de la planète et de la nécessité de diminuer les dépenses de l’Etat. Et dans les faits, il existe des inégalités d’accès bien réelles.

 

FIN